de Rajasvir, publié chez Nisha & caetera

TOME 1, le 25 novembre 2022
Anorexique, Lévy est incapable d’affronter son reflet. Il fuit les miroirs et le regard des autres qui le renvoient à sa maladie. Eliaz dissimule ses blessures derrière l’image lisse et parfaite qu’il entretient sur Internet. Le premier sait qu’il a besoin d’aide ; le second l’ignore encore…
Voisins de chambre à l’hôpital psychiatrique Sainte-Grâce, Lévy et Eliaz font connaissance dans des conditions difficiles. Entourés de soignants, ils prennent peu à peu conscience de leurs failles et font le choix de guérir ensemble. Le début d’une belle histoire où les mots se recouvrent de mots, et les reflets… de papiers.
Parviendront-ils, ensemble, à recoller les morceaux de leurs âmes respectives, brisées par des années de souffrance ?
Ces quelques semaines seront alors pour eux l’occasion de réfléchir au sens du mot « réflexion »…
MON AVIS :
Lévy est un jeune homme de 21 ans pas très bien dans sa peau et avec une vie plutôt simple et solitaire de vendeur de prêt à porter. Il est anorexique et suite à un malaise, il va ouvrir les yeux sur son mal être profond et demander à être aidé et hospitalisé dans un centre psychiatrique.
Mais jamais il n’aurait pu imaginer qu’en plus d’y être entendu et soutenu, il y trouverait des véritables amitiés et rencontrerait celui qui redonnerait un sens à sa vie.
Lui, c’est Eliaz, célèbre acteur de 25 ans, il est adulé et adore ce qu’il fait. Mais derrière ses apparences de mec sûr de lui, grande gueule et avenant se cache un homme écorché et un peu perdu et lors d’une de ses nombreuses soirées arrosées, il va se retrouver hospitalisé en centre psychiatrique au vu des propos tenus à ce qui l’ont arrêté.
Le premier aime les hommes mais sort d’une rupture douloureuse et compliquée.
Le second est bisexuel et n’a jamais réellement eu de relations sérieuses mais n’est pas un novice dans les corps à corps.
Si leurs premiers échanges seront assez tendus avec leurs caractères opposés, il va de suite se créer un lien, un trouble, une attirance entre ces deux-là et la présence de Gillian, leur 3ème voisine de chambre, un rayon de soleil, elle dépendante à la drogue mais se bat chaque jour contre son addiction, va les aider à s’ouvrir plus et se parler.
Et alors qu’il devait rester entre les murs de cet établissement le temps d’un week-end parce qu’il a une vie, parce que pour lui, il va très bien et n’a besoin de personne et qu’il a un tournage important à réaliser, Eliaz va rester.
Et au rythme de balades et footings dans le parc du centre, de séances avec les médecins et infirmiers, de post it authentiques et sincères posés sur les miroirs de ces trois voisins de chambre, ils vont commencer à lâcher prise, se confier, rire, vibrer et pour les deux jeunes hommes, se rapprocher, même si Lévy a bien du mal à comprendre comment un mec sexy, lumineux et extraverti tel qu’Eliaz peut le regarder lui si fade et renfermé…
Mais si Lévy est bien conscient de ses problèmes sans en connaître la véritable raison pour le moment, il est loin d’en être de même pour Eliaz qui jusque là ignorait ou ne voulait pas accepter d’avoir besoin d’aide pour aller mieux.
La fragilité et la timidité de Lévy, le côté protecteur et piquant d’Eliaz et la bienveillance et le soutien sans faille de Gillian vont vous happer. Ces trois-là vont s’immiscer sous votre peau et malmener vos émotions dans tous les sens et vous toucher en plein coeur.
Quelle douce, tendre et authentique parenthèse passée avec eux, pleine de justesse et de poésie malgré la dureté, l’obscurité et la complexité des thèmes abordés pour chacun d’entre eux que je ne détaillerai pas mais que je vous laisserai découvrir.
Je n’ai qu’une hâte, replonger avec eux pour savoir ce qu’il advient de ce trio et de ce nouveau duo car entre Lévy et Eliaz il y a encore un non-dit et celui-ci risque de faire mal, très mal…
TOME 2, le 11 janvier 2023
Quand le bonheur se brise sous la vérité
Ensemble, Lévy et Eliaz progressent sur le chemin de la guérison. À l’abri des hauts murs de l’hôpital, leur histoire s’épanouit, le temps semble s’arrêter. Ils envisagent alors leurs premiers instants dehors. Pour la première fois, Lévy réapprend à aimer son corps, Eliaz quant à lui s’offre ce qui, jusqu’à présent, lui semblait interdit : le droit à l’amour.
Il sait cependant qu’il est grand temps que Lévy apprenne son secret. Or, la vérité risque de faire éclater leur couple en mille morceaux, tel un miroir brisé. Lévy va devoir choisir : accepter Eliaz tel qu’il est, ou tirer un trait sur son seul véritable amour… Et si cette fois, les mots manquaient ?
MON AVIS :
Grâce à Gillian et surtout Eliaz, Lévy reprend peu à peu pied et confiance en lui et le fait qu’il puisse plaire. Et Eliaz s’autorise à aimer et être aimé, parce que oui, tout le monde le mérite, même lui, malgré son passé et malgré ce qu’il cache à l’homme qu’il aime désormais.
Celui-ci a toujours gardé une part de mystère contrairement à Lévy qui au fil des jours, des discussions et des mots glissés sur le papier a tout lâché.
Mais quand sera-t’il quand il va découvrir le secret d’Eliaz…pourra-t’il accepter qui il est en dehors des murs du centre et surtout lui pardonner de ne rien lui avoir dit depuis le début de leur rencontre
Et qu’en sera-t’il de leur nouveau bonheur à deux, de leur « nous »?
C’est indéniable, ces deux-là se sont trouvés, se sont liés, se soutiennent, se sont révélés côte à côte, se complètent à la perfection et s’aiment mais est-ce que cela suffira pour supporter le mensonge, la douleur et le manque…
Après tout, ne dit-on pas que l’amour véritable consiste à aimer l’autre tel qu’il est, de le voir heureux et épanoui et que si pour ça, il faut faire des concessions, alors on le fait…
Une suite tout aussi belle, tendre et émouvante qui nous laisse avec le sourire, de très beaux messages d’espoir sur le fait qu’à plusieurs et entourés on peut s’en sortir et que l’amitié et l’amour sont des sentiments tellement forts et indispensables à tout, notre moral, notre reconstruction, notre confiance en nous et aux autres, notre bonheur, notre épanouissement, que la communication qu’elle qu’elle soit, de vive voix, par écrit sur un petit bout de papier posé sur un miroir qui vous rassure, vous bouleverse ou vous fait rire, est essentielle.
Et que souvent les plus belles rencontres sont dans les moments et les endroits les plus inattendus, alors laissez-vous porter par l’instant…
Une superbe et admirable duologie qui devrait être encore plus mise en avant, dans les collèges, les lycées, les établissements médicaux, chez les plus âgés aussi pour ouvrir les yeux à tout le monde et surtout aux bien pensants qui croient tout savoir mieux que tout le monde et se permettent de juger les personnes mal dans leur peau, les addict, les dépendants, les dépressifs, les malades, les angoissés, les personnes suicidaires et toutes les personnes qui sont dans l’ombre et qui les suivent et les aident à avancer et aller mieux.
Alors merci Rajasvir pour tes magnifiques mots sur leurs maux qui resteront dans ma tête un moment et vive les post-it, quelle jolie idée d’expression…
Et quel sublime choix de titre…
PS : J’ai pu comprendre que l’on pourrait retrouver Gillian et une autre personne que l’on a déjà rencontrée, sache que je suis plus que preneuse…
#EMILIE